Post by kurtz le piratePost by Richard HachelMais là, une bourde énorme va avoir lieu.
On va poser i²=-1 sans réfléchir, parce qu'il est "connu" que i²=-1.
Mais on met la charrue AVANT les boeufs. Si l'on veut un bon attelage,
il faut d'abord amener les beufs, puis pousser la charrue derrière les
boeufs. L'inverse n'étant pas du tout pratique, et les boeufs refusant
de reculer vers la charrue.
Et toi, tu réfléchis avant d'écrire ?
Oui, il m'arrive même parfois de réfléchir à des choses pendant
quarante ans avant de les dire,
ou de les répéter invariablement parce que je les crois justes.
Post by kurtz le pirateℂ est construit comme une extension de ℝ, pour résoudre les équations
algébriques de degré 2 à discriminant négatif comme x² + 1 = 0.
Absolument.
De même que l'équation y=x²+4x+5 qui n'a pas de racine réelles, mais
dont on peut donner deux racines complexes qui sont z1=-2-i et z2=-2+1
Vous avez absolument raison.
Post by kurtz le pirateOr on avait remarqué que si on était placé dans un corps ou cette
équation pouvait être résolu, alors toutes les autres du même type
pouvaient l'être aussi.
Il suffit de faire intervenir i² dans le discriminant, et par exemple
sqrt(-4) devient sqrt(4i²) et le discriminant devient 2i.
Ce que vous dites est tout à fait juste.
Post by kurtz le pirateIl doit donc exister un élément i de ℂ (et non de ℝ) tel que i² = - 1.
C'est sur ce point là que j'aimerais revenir.
Qu'est ce qu'alors que cet i² fort utile, mais que l'on ne définit pas
très bien sinon par une astuce du style "qu'est ce que 3? c'est la racine
cubique de 27". Certes. Mais ça ne nous dit pas clairement ce que c'est
que 3.
Lorsque je regarde mon schéma avec ma parabole, mes x, et mes y, je me
rends compte qu'il faut placer
mon nombre complexe sur l'axe x'Ox qui contient toutes les racines
habituelles en y=0.
Personnellement, je n'ai pas de problème pour les placer, et, par
exemple, les deux racines imaginaires
de y=x²+1, je les pose en (-1,0) et (+1,0) même si ma courbe ne passe
pas là (c'est son reflet imaginaire qui passe là).
Idem si je pose y=x²+4x+5, il n'y a pas de racines, mais sa courbe
miroir imaginaire y=-x²-4x+3 passe en
(-3,0) et (-1,0) qui sont les deux racines imaginaires , et que l'on peut
écrire x'=-2-i et x"=-2+i.
Jusqu'ici, tout va bien, ce n'est pas difficile à comprendre.
Maintenant que cela est compris (si l'on fait l'effort surhumain de me
suivre), qu'est ce que
z=a+ib? C'est un nombre. Comme 27, 16, 12, -4. Ou plutôt, c'est très
étrange pour l'écolier, un nombre qui serait à la fois deux nombres.
Par exemple que vaut z=16+9i? Où puis-je le placer sur mon dessin, si
l'on me dit que c'est une racine de la courbe miroir?
Eh bien, c'est à la fois 25 et à la fois 7. Un peu comme le chat de
Schrödinger qui est à la fois mort et vivant.
z n'est rien d'autre que la quantité de x, dans l'expression, A(x,y) ou
B(x,y) ou M(x,y) avec ici :
A(7,0) et B(25,0) racines de la courbe imaginaire miroir, et que l'on peut
aussi écrire (16+9i,0) pour les deux points.
Post by kurtz le pirateDe là on trouve toutes les règles de calcul usuelles avec les complexes
pour assurer la conservation des propriétés algébriques de corps,
d'anneaux ...
+--------------------------------+
| Donc i² = - 1 par construction |
+--------------------------------+
Jusqu'ici, je n'ai pas de problème.
On peut même pratiquer la somme ou la soustraction de complexes ainsi
définis.
Exemple (a+ib)+(a'+ib')=(a+a')+i(b+b')
Il n'y a là aucune difficulté.
Un bon collégien pourrait le faire.
Post by kurtz le pirateDe grand mathématiciens (comme Euler pour ne pas le citer) ont réfléchi
bien avant toi (et moi bien sûr).
De grands théoriciens comme Descartes (dont les ouvrages d'époque
fourmillent d'erreurs), Minkowski, ou même Newton (voir sa controverse
avec Berkeley) ne sont pas exempts de reproches.
Post by kurtz le piratePost by Richard HachelMathématiciens : z1=16+9i z2=14+3i
Z=197+174i
Hachel Z=251+174i
On voit que la partie réelle n'est pas du tout la même.
Mais ça, ce n'est pas une preuve. C'est juste une rêverie de ta part.
Non.
Et tu vas tout de suite t'en rendre compte, si tu comprends mon optique.
Suis bien le raisonnement, car en entrant dans les produits et les
quotients, on touche le coeur de mon problème.
Z=z1*z2
z1=16+9i et z2=14+3i
Je vais alors travailler avec précaution et sans simplification fausse,
inutile, ou illogique.
(16+9i)(14+3i)=(16*14)+(16*3i)+(14*9i)+(9i*3i)
L'immense piège, ici, c'est de poser directement, 9i*3i=27i² sans plus
comprendre ce que c'est que i.
Que représente a et que représente i?
a est le réel qui, en somme, est la moyenne de (a+ib), et i est une
sorte de tenseur symétrique à la moyenne. Il peut prendre la valeur -1
et la valeur 1 en même temps.
MAIS, et c'est là que je supplie mon auditoire de faire très attention,
il va se passer le même chose
que si tu ouvres la boite du chat de Schrôdinger, ton i ne peut plus
être à la fois +1 ou -1, si tu lui donne une valeur précise.
Si tu dis que c'est -1 (racine gauche), ton équation devient :
(16+9i)(14+3i)=(16*14)+(16*3i)+(14*(-9)+(9i*(-3))
C'est à dire aa'+bb'+i(ab'+a'b)
Et si tu dis que c'est +1 (racine droite) ton équation devient
exactement la même chose.
(16+9i)(14+3i)=(16*14)+(16*3i)+(14*(+9)+(9i*(+3)) = aa'+bb'+i(ab'+a'b)
Ainsi, il me parait manifeste que quelque chose ne tourne pas rond dans
les définitions et dans les concepts, et je te laisse le soin d'y
réfléchir si tu es curieux.
Post by kurtz le pirateOn pourait aussi écrire : Z = (16*14) + (9*3) i = 224 + 27 i.
Oui, on pourrait. Mais je ne le ferait pas, ni toi non plus, car cela
serait fantaisiste,
et on ignorerait sans raison les croisements des facteurs de la
multiplication.
Or, tant qu'à rechercher, préciser, déterminer, critiquer, autant le
faire intelligemment.
Posons donc (16+9i)(14+3i) comme nous l'avons fait pour le problème des
élèves de Plougastel.
On obtient donc, avec ma méthode, Z=224+174i+27
Soit donc Z=251+174i
Quel est Z? il est le nombre qui est à la fois 425 et 77.
On va dire, quelle est l'intérêt dans les courbes? La réponse est
évidente, nous avons une courbe miroir imaginaire qui va traverser l'axe
des x, en deux endroits.
De même que je ne sais pas encore si le chat de Schrödinger est mort ou
vivant, tant que je n'ai pas ouvert la boite, je ne sais pas quelle sera
la valeur de x si je ne sais pas si l'on me demander de déterminer la
partie de gauche ou la partie de droite de la courbe.
Post by kurtz le pirateCette
opération pourrait exister mais alors, le corps n'est plus muni de la
"multiplication" de base mais d'un nouvel "opérateur" pour lequel il
faudrait vérifier si cette nouvelle structure algébrique est commutative
pour que ℂ' soit aussi un corps commutatif.
Je travaille sur énormément de choses (théologie, politique,
relativité, criminologie, etc...).
J'aimerais bien m'occuper de ça, mais je suis assez moyen en maths, et
le temps me manque.
J'ai vérifié l'intérêt des bases que je donne ici par la statistique
et les lois des probabilités,
il va de soi que tout est correct et qu'on retombe sur les mêmes nombres
au chiffre près.
Maintenant, parlons des quotients, j'ai également donné les bons
correctifs :
Z=z1/z2
Z=[(aa'-bb')-i(ab'-a'b)]/(a'²-b'²)
Je te laisse vérifier la cohérence de l'ensemble, et le soin d'écrire
un petit article si tu trouves des choses intéressantes.
Je serais par contre très étonné qu'il y ait des biais dans ce que
j'ai écrit, et que tu peux vérifier voire porter plus loin si tu le
désires.
R.H.