Bonjour hubert,
J'ai examiné ta preuve et me suis permis de la préciser en partie :
Montrons que ]0,1[ n'est pas réunion dénombrable de fermés deux à deux
disjoints (Tu as ouvert l'intervalle et dit mais ça ne change rien)
Je ne suis pas sûr du tout que cela ne change rien.
Soit F_0, F_1,..., F_n,... une partition de ]0,1[ par des fermés de R
(éventuellement vides)
Etape 1 : Examinons U = ]0,1[\F_0 avec F_0 non vide (sinon on prend le
premier F_n non vide disponible)
(C'est un ouvert bien sûr. De plus 0 est adhérent à U. (Sinon on
pourrait
trouver a>0 tel que ]0,a[ est inclus dans F_0, 0 serait alors adhérent
à F_0
sans être dans F_0))
ici tu peux dire : 0 n'est pas dans le fermé F_0 donc d(0,F_0)>0.
Donc U contient I=]0,u[ où u = Min F_0 >0 est dans F_0.
Soit n dans N*, (F_n inter I) est fermé dans R
(car (F_n inter I) = (F_n inter [0,1]))
(NB : C'est ICI qu'on utilise les F_n disjoints)
Donc il existe k1> 0 t.q. ]0,u[ est disjoint de union(F_k, 0<=k<k1) et
admet la partition I= union((F_k inter I),k>=k1) en fermés disjoints.
Etape 2 : De même U contient une composante connexe ]v,1[ que l'on
peut découper en une partition de fermés.
En conséquence, si on recommence avec ]0,u[ ce que l'on a fait avec
]0,1[ mais à droite au lieu d'à gauche, on obtient k2>k1 et un
intervalle ]v,u[ avec 0<v <u<1 qui est disjoint de union(F_k, 0<=k<k2)
et admet la partition ]v,u[= union((F_k inter I),k>=k2) en fermés
disjoints.
Etape 3 : Le procédé est récursif donc on peut construire par
récurrence
Une suite (kn) strictement croîssante dans N* et une suite
d'intervalles ]a_n,b_n[ tels que
a) a_0=0 b_0=1
b) (a_n) est STRICTEMENT croissante et (b_n) strictement décroissante
c) ]a_n,b_n[ est disjoint de union(F_k, 0<=k<k2n)
d) ]a_n,b_n[ est partitionné par les ((F_k inter ]a_n,b_n[,k>=k2n) qui
sont fermés.
Etape 4 :
]a_n,b_n[ contient [a_(n+1),b_(n+1)] donc l'intersection des ]a_n,b_n[
est
égale à l'intersection des [a_n,b,n] qui est non vide.
Or l'intersection des ]a_n,b_n[ est incluse dans ]0,1[ \ (union des
F_k) qui est vide. Contradiction.
Donc tu as prouvé, en utilisant seulement la compacité, qu'un ouvert U
non vide de R n'est pas partitionnable par une suite de parties
fermées de R (on considère une composante connexe de U).
Par contre, comment fais-tu pour le fermé (compact) [0,1]?
Par exemple si
F_0= {0,1} union ([1/(2n+1),1/(2n)]union[1-1/(2n),1-1/(2n+1)],n>=3)?
Bien amicalement,
Georges